Si tu as peur de trahir
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Commentaires extrait de la revue Caecilia 5/2004 - Le supplément musical :
La cote de ce chant donne une indication précieuse quant à sa judicieuse utilisation en célébration. Il s’agit d’une hymne pour le temps de la Passion, que la Liturgie des Heures (le Bréviaire) fait commencer au 5ème dimanche de Carême inclus. Ce chant conviendra donc bien soit dans le cadre d’une veillée de prière organisée ces jours-là, soit dans celui de Vêpres ou plus largement encore lors d’une eucharistie dominicale, où l'on prendra soin de lui conserver son caractère méditatif (après l’homélie, par exemple, mais jamais pour accompagner un mouvement comme une procession d’entrée ou de communion). Le texte s’adresse au croyant et à sa fragilité (peur, crainte) et l’invite à se tourner vers des moments de la Passion qui sont autant de transfigurations : la puissance du pardon qui se déploie dans le regard de Jésus vers Pierre, la grandeur de la conversion du larron en croix, la grâce du matin de Pâques.
Sur ce très beau texte se déploie une musique fluide, tant dans sa mélodie simple (chanter « legato » !) que dans son accompagnement arpégé. La mélodie calme suit la respiration du texte ; notez le jeu tonique-dominante qui amène une sorte de balancement, interrompu brusquement à la mesure 10 sur les mots-clé (jardin, regard, larron, croix, matin). Il serait dommage de rechercher des effets : la musique suffit à souligner le poids des mots. Notez enfin l’intérêt du do bécarre à l’accompagnement, mesure 12 : il a une fonction à la fois de transition et de relance.
Fiche technique
- Auteurs
- C.F.C.
- Compositeur
- André, Jean-René
- Formation vocale
- unisson
- Nombre de pages
- 2