Seigneur, Toi le potier

Il n'est pas dans nos habitudes de publier dans la revue des musiques pour le concert. Mais une fois n'est pas coutume. On ne célèbre pas tous les ans le 120^e Anniversaire de l'Union Sainte Cécile. Pour la circonstance nous avons demandé à Christian Fretay, connu dans la région pour sa plume poétique, de composer 14 textes (autant que l'Alsace compte de zones pastorales !) à partir de l'histoire de l'Union Sainte Cécile d'Alsace. Il exécuta la commande dans les délais après avoir étudié à fond les documents (Cent ans de musique sacrée en Alsace, U.S.C.,1982 et Sainte Cécile, la force du chant , Editions du Signe) et avoir participé à notre Assemblée Générale.

Plutôt que de retracer l'histoire de l'association chronologiquement en 14 tableaux, l'auteur a préféré mettre en relief des thèmes qui ont plus particulièrement retenu son attention. C'est ainsi que dans le document définitif on trouve les titres suivants : Le Silence de Dieu (réponse de l'homme), le Beau (réforme souhaitée par M-J Erb et C. Hamm), la Certitude (M-J Erb), Au-delà de la Nuit (la bonne musique revient), la Musique du Monde (Victori, Mathias, Hoch, Kirchhoffer et leur temps), la Musique Divine (d'où est tiré "Seigneur, toi le Potier"), le Chant Grégorien (œuvre du chanoine Kirchhoffer), l'Orgue (instrument à vent), le Regard (évolution de la chorale paroissiale), le Livre (Louange à Dieu), la Formation (les sessions), la Chorale et son Chef.

Cette partition est difficile à exécuter. Il faut à la fois une excellente mezzo-soprano et un non moins excellent pianiste. Mais sans aller jusque là, la partition reste lisible à tous, sans chant ni piano. Pour cela il suffit de lire le texte à haute voix en respectant le rythme musical. Deux personnages sont mis en œuvre : le "Seigneur, toi le potier" et l'homme qui reçoit "le souffle de la vie dans le cœur" dans un mouvement mélodique ascendant tout à fait significatif. Dans la succession des verbes, on remarquera le traitement musical de "je t'admire". Arrive le vieillard, troisième personnage, avec "la faran-do-le" de ses souvenirs, l'infirmière, "l'impatience de l'enfant", "la joie de la mère qui e-xul-te, qui e-xul-te…". Oui, Seigneur, nous sommes "l'écho de tes rêves dans l'éternité".