Lob und Preis sei Gott, dem Vater

Commentaires extrait de la revue Caecilia 3/1999 - Le supplément musical :

Ce choeur est extrait des Zwölf geistlichen Gesänge, op 13 édités en 1657 et destinés à l'usage du culte, ce qui explique la simplicité de l'écriture. Schütz a alors 72 ans et grâce à la pension enfin accordée par le prince-électeur Johann Georg II il peut vivre heureux à Weissenfels tout en conservant les fonctions d'Oberkapellmeister à la cour de Dresde. Jusqu'à un âge avancé, Schütz continue de composer. Après la seconde édition du Becker-Psalter, op 5 (édité en 1628) en 1661, il compose la Weihnachtshistorie éditée en 1664 ainsi que trois Passions conservées en manuscrit. Le Ps. 119 formé de 11 motets, le Ps. 100 et un Magnificat à 8 voix en allemand sont ses dernières oeuvres également manuscrites et récemment retrouvées.

L'art de Schütz est lié au texte. On remarquera la totale absence de pièces instrumentales, musique d'orgue incluse. Il s'est consciemment tourné vers la forme anachronique du motet en plein XVIIe siècle. Dans la Geistliche Chormusik comme dans les 12 gesitlichen Gesänge il poursuit le même idéal : la soumission totale au mot. Il passe de la simple déclamation à l'exégèse musicale du mot et à l'évocation de son sens en passant par de véritables descriptions musicales.